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 rebetiko 

 

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Le développement des Rébétika au port du Pirée, dans la banlieue pauvre d'Athènes, fut la conséquence de la rencontre, dans les années 1920, des réfugiés d'Asie mineure et des émigrés de la Grèce des îles et du continent venant chercher à Athènes une vie meilleure que celle des campagnes. L'orientalité des uns et la pauvreté des autres ont vite fait de les exclure en marge des mœurs grecques du continent comme de la « bonne société » se dirigeant vers le modèle d'un « Occident imaginé ». Bientôt apparaissent des chansons faisant l'apologie du mode de vie « rébet », basé sur l'honneur, un mélange de bonté de coeur et de malice qui fait tout le personnage du « mangas », là où le marginal s'érige en modèle. Les chansons de hashisch se développent pour provoquer bientôt un débat éthique au retentissement national. Sous la dictature de Métaxas (années 1930), certains rébétika sont interdits de diffusion à la radio, les rébets sont victimes de persécution et les tékkés où l'on pouvait jouer et fumer le narguilé sont victimes de razzias. Le statut national du rébétiko se joue alors dans un dialogue entre personnages de l'élite culturelle grecque par articles de journaux interposés. Dans cette discussion historique sur le rébétiko se joue la question douloureuse de la politique culturelle d'une Grèce qui se dirige vers un modèle Occidental considéré comme raisonnable et raisonné en refoulant une orientalité dénigrée.

C'est le cours historique du rébétiko qui résout ce conflit idéologique, puisque dans les années 1950 se joue le devenir-majoritaire du rébétiko. En effet, de musique mineure, le rébétiko devient musique majeure lorsque Tsitsanis sortit son bouzouki non plus dans les tékkés du Pirée, mais dans les tavernes cossues d'Athènes. Doucement, le rébétiko se fait « laïko », à mesure qu'il se fait domestiquer, qu'il abandonne les apologies du haschisch et de l'alcool, de la plus-que-peine et de la vanité pour le thème prépondérant de l'amour et de la douleur de la séparation. Giorgos Ntalaras - Mpouzouki Mou Diploxordo

Le joueur, chanteur, compositeur de rebetiko est un rebétis (ο ρεμπέτης), au pluriel rebétes (οι ρεμπέτες), au féminin singulier la rebétissa (η ρεμπέτισσα), au féminin pluriel les rebétisses (οι ρεμπέτισσες).

Les danses associées sont principalement le zeibekiko, le hasapiko, le hasaposreviko, le tsifteteli et le karsilamas

 

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